La Fraternité Notre Dame travaille en Europe, en Afrique, aux Etats Unis, aux Caraïbes, en Mongolie, dans les pays en crise comme la Roumanie, le Rwanda, la Bosnie, la Croatie, le Kosovo, le Salvador… auprès des plus démunis sans distinction de race, de classe, de sexe, d'âge, de religion ou de croyance (hôpitaux, dispensaires, soup kitchens, écoles, orphelinats, programmes pour les sans logis, les enfants des rues, les malades du SIDA… Cette Congrégation a été fondée il y a une trentaine d'années par Monseigneur Jean Marie Roger Kozik.

Au cours de nos différentes missions humanitaires, nous avons constaté sur le terrain que les grands exclus des sociétés sont les plus pauvres. Cette discrimination sociale qui n'a pas de frontières nous a montré des hommes, des femmes, des enfants vivant dans des conditions infra humaines : par exemple en Mongolie, des milliers de personnes qui vivent dans les égoûts.

Le siècle dernier a connu des progrès scientifiques extraordinaires mais il reste trop de laissés pour compte. Toutes ces plaies sociales : enfants en domesticité en Haïti, familles brisées par la drogue ou par l'alcool en France ou aux Etats Unis, enfants malnourris, enfants lépreux au Niger, nous montrent que le vrai progrès de la société n'existera que si nous voulons donner une part importante au respect de la personne humaine. Pour que l'être humain puisse faire l'usage de sa liberté, pour qu'il se rende compte qu'il a une Liberté, il faut d'abord qu'il ait accès au minimum vital de nourriture, d'hygiène et de santé.

Tout ce que nous avons entendu au cours de ces exposés est fort intéressant mais cet aspect crucial de millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté mériterait d'être plus développé.
Monseigneur Jean Marie Roger Kozik est très préoccupé par cet aspect de la dignité de la personne humaine dans toutes les œuvres qu'il a créées dans le monde.

Je voudrais attirer votre attention aussi sur le problème de la xénophonie concernant la discrimination raciale, culturelle ou religieuse. Il existe entre autres, deux dangers :
1er les attitudes extrémistes de certains mouvements qui représentent un danger lorsqu'ils sont prêts à utiliser la violence pour exprimer leur désaccord par rapport à d'autres mouvements.
2ème l'intolérance des mouvements religieux majoritaires ou de certaines églises qui ont pignon sur rue depuis des siècles, qui ont la main mise sur les pouvoirs politiques, économiques et judiciaires, sur les médias et qui écrasent les minorités par des moyens modernes d'inquisition, de mise à l'index, de dénigrement, de persécutions ouvertes ou sournoises, de manipulation de l'opinion.

Nous savons tous que le meilleur des enseignements est donné par l'exemple. C'est donc à nous d'amorcer des actions positives, non racistes et tolérantes que nous souhaitons voir réalisées par les hommes de demain dont nous voudrions qu'ils soient tous des hommes de bonne volonté sans idées préconçues et au service de tous.

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