Sœur Marie Christine : Ambassadeur Seiple, pourriez-vous brièvement, pour notre Site Internet, nous parler de votre discours principal à la Conférence sur la fuite des Hébreux hors d'Egypte et pour ce qui a trait à la Liberté Religieuse et la Sécurité ?

Ambassadeur Seiple : voici un exemple classique d'exagération de la part des plus forts, c'est-à-dire ici le Pharaon. Cela raconte également le fait qu'ils oublièrent ce qu'avait été leurs premiers rapports avec les Hébreux.

Survint un nouveau Pharaon qui ne connaissait pas Joseph, nous sommes donc 430 années plus tard, et des temps difficiles se préparent pour les Hébreux, tout d'abord parce qu'ils avaient été bénis là-bas, ils avaient été heureux, et visiblement ils avaient connu la prospérité sur cette terre.


Mais ce qu'il se passait de positif pour les Hébreux, groupe minoritaire qui se souciait du sens de la sécurité que montrait Pharaon : celui-là, au lieu de saisir et d'essayer d'utiliser cet élément positif, commenca à les opprimer.

Il les opprima par des délais au travail, il les opprima par de difficiles quotas de production, il les opprima enfin en tuant tous les nourrissons mâles hébreux ; et ironie du sort : en essayant de se créer une sécurité, il diminua l'hégémonie de son centre, au point que la sécurité n'allait plus être là pour personne.


Et, pour emprunter une expression militaire, alors que le " pouvoir dur " fait place au " pouvoir doux ", nous voyons à la fin que l'armée la plus forte que le monde ait jamais connue est totalement détruite dans les eaux, et dans ces mêmes joncs qui autrefois avaient protégé le petit bébé hébreu.

Aussi, l'arche qui avait protégé le petit Moïse et le tambourin, ce tambourin de Myriam, qui fait partie de la célébration de louange lorsque les hébreux atteignent l'autre bord, représente quelques unes des tensions qui existent entre la liberté religieuse et la sécurité ; et il ne devrait point y avoir de tension mais plutot nous devrions trouver des moyens d'intégrer les deux.

Car s'il n'y a point de liberté religieuse, il n'y a point de sécurité, et s'il n'y a point de sécurité, alors il est très difficile d'avoir la liberté religieuse. Haut de Page


Ambassadeur

Robert A. Seiple

Président de l'Institute

for Global Engagement.


Dans une société civile basée sur les valeurs, ce qui était le cas à la fin pour les hébreux lorsqu'ils quittèrent l'Egypte, après 430 années de règle militaire là-bas, dans cette société : ils avaient la pièce, à l'effigie du royaume, dont les deux faces sont la liberté religieuse et la sécurité, et lorsque aucune des faces ne parvient plus à se maintenir, alors les pires situations de violence terrifiantes peuvent survenir. Mais lorsqu'elles sont en bonne harmonie, et de façon appropriée, syncronisée, alors nous obtenons le meilleur pour ce qui est de la paix, de la sécurité, pour l'état, le pays, la société civile.

Sr. M. C. : Vous avez travaillé des années sur le terrain, pour nourrir les gens, nourrir les enfants. Est-ce que ce genre d'activités vous manque ?

Amb. S. : Les gens me manquent, je veux dire, c'était un engagement actif pour des choses essentielles. Voyez-vous, Jésus dans toutes les Ecritures avait ces mots durs, pour quiconque mettrait une pierre d'achoppement devant un enfant. C'est comme s'il disait : " Si vous mettez une pierre d'achoppement devant un enfant, alors il vaudrait mieux que vous vous attachiez une meule de moulin au cou, et que vous alliez vous jeter dans le lac Michigan. " C'est en gros ce qu'Il dit…

Aussi, notre rôle, quand j'étais avec World Vision, et notre compassion, consistait à retirer les pierres d'achoppement. Haut de Page



Comment peut-on créer l'espoir aujourd'hui pour des enfants qui sont le futur, or quand ils regardent vers l'avenir, il ne faudrait pas que ce soit dans le désespoir ; et la seule façon pour qu'un espoir futur soit légitime est que les gens fassent des actions tangibles de bonté aujourd'hui : nourrir les pauvres, prendre soin des enfants, faire attention aux plus vulnérables dans la société, aux grandes questions de justice…

Et il est important de le faire, non seulement aux moindres de ceux-là, mais même à l'un des moindres de ceux-là. Car ils viennent au Royaume l'un après l'autre, ils ont faim l'un après l'autre, ils naissent l'un après l'autre, et je peux vous l'assurer, ils meurent l'un après l'autre. Ce sont des personnes vulnérables, avec un visage, un nom, un cœur qui bat, et une personnalité, et Dieu dit : " voilà à quoi ressemble mon Royaume ".

Alors, Faites attention, et faites attention à eux… et oui, cela me manque…


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