La mission prend l'allure d'un campement militaire quand nos amis, les Marines américains construisent les bâtiments de l'école tant attendus : 12 classes, 3 bâtiments ! Merveille… et bonne humeur au récit de cette anecdote :

" Le soir tombé, dans la mission notre gentil cochon a échappé à la vigilance des enfants de notre mission, et notre animal court dans le campement sans qu'aucun ne puisse l'attraper ni le voir. Les enfants, les Sœurs, voiles au vent, les militaires, tout le monde court dans tous les sens… Notre militaire de garde sur sa tour de fortune empoigne ses jumelles à infrarouge et guide nos petits bambins : courrez là ! Oh, vous l'avez manqué ! plus vite !… enfin tout cela s'achève en un fou rire général de tous les militaires, des religieuses et des enfants, essouflés de la course-poursuite. Notre impertinent cochon… est remis dans son logis ! "

Les religieux de la Fraternité Notre-Dame bâtissent de leur côté l'orphelinat avec des équipes de maçons de Dumay.

Il faut souligner la chaleur torride qui couvre ce pays ensoleillé et parfois les pluies diluviennes qui recouvrent le terrain comme un miroir d'eau. Les frères et les prêtres de la Fraternité Notre-Dame donnent toute leur énergie aussi à élever les murs de l'orphelinat et du dispensaire pour offrir les premiers soins aux malades.


Pour les religieux et religieuses, la vie en Haïti est difficile bien sûr sans électricité ; seul un générateur permet de fournir la Mission.

Les routes goudronnées sont rares et les véhicules en souffrent et tombent en panne régulièrement.

Chargé de matériaux, vous traversez la rivière avec le 4 X 4 déjà très fatigué de son séjour en Haïti, le temps presse et vous tombez en panne en pleine traversée et vous êtes embourbé ! Il faut aller chercher de l'aide !

Imaginez le repassage du linge ! au fer à charbon à la lueur d'une lampe à pétrole ! " Les étincelles du charbon tâchent le linge et un coup de vent éteint la lampe . " C'est une question de patience…




La première "classe"
et ses premiers élèves...


C'est aussi tout un travail d'éducation chaque jour avec les plus petits comme avec les plus grands des enfants, pour former des adultes qui sachent relever le pays, en garantir l'éducation et la santé de tous.

Une de nos Sœurs en témoigne dans ces simples petites anecdotes s'adressant au charmant mais coquin petit François aperçevant l'état douteux de ses mains au moment de passer à table :

- T'es-tu lavé les mains ?
- Oh oui ma Sœur ! Répond l'enfant avec sa joyeuse frimousse.
- Et quand donc ? Reprend la Sœur, stupéfaite.
- Hier ma Sœur !

L'anecdote ne demande pas plus de commentaire. L'éducation porte aussi sur le sens du devoir envers Dieu et envers son prochain. Apprendre à vivre avec les autres dans la charité.

Les jours qui passent apportent souvent de bien tristes histoires comme cette petite fille de 2 ans, hydrocéphale, jetée aux abords de l'hôpital et recueillie à la Mission.

Cet autre bébé de quelques mois, une petite fille, abandonnée à l'hôpital, handicapée suite à la méningite, recueillie par la Fraternité Notre-Dame in extremis et qui, malgré son handicap, grandit dignement, entourée de l'affection des Sœurs.

A la Mission, nos petites Sœurs se dévouent entièrement auprès d'enfants handicapés, nuit et jour, ainsi que de bébés orphelins. Ceci représente beaucoup de travail et d'abnégation.

Le petit Joseph confié par son papa, veuf à l'époque, actuellement décédé, ce petit n'a donc que la peau et les os, ne sait pas marcher à 1 an ½ et fait frissonner d'horreur celui qui le regarde. Maintenant, c'est un petit garçon en pleine santé.
Combien de familles ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l'école car pour traverser la rivière en crue, il faut se lever à 4h du matin pour la contourner ou la traverser avec les enfants sur le dos pour se rendre à l'école située à 8kms de là.

Il ne se passe pas une semaine sans que l'on nous demande d'accepter un enfant de plus pour mille et une raisons tout à fait acceptables : pas d'argent, rien à manger, il est malade ou presque mort…, la maman est si jeune … 13 - 14 ans ? Parfois elle en a déjà 2 ! Elle a perdu la tête, l'enfant trouvé vit dans une vieille carcasse de voiture dans la rue, la maman est morte à l'accouchement, le petit est handicapé…
Tant de misères, si peu de moyens !
Tant de misères, pas assez de volontaires !
Tant de misères, où les abriter ?
Tant de misères, tant d'innocentes victimes !

Laissez-vous toucher par l'appel de Dieu à venir aider notre Œuvre !
Dieu vous appelle à vous dévouer pour donner de votre amour à l'humanité souffrante, de vos moyens, de votre temps. Vous aidez directement les pauvres en nous aidant, car nos religieuses n'ont pas de salaire et toute aide va directement aux œuvres de charité.

Nouveau ! Don en ligne, Sûr et Fiable !